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Etude INFRA2100
"Quelles infrastructures économiques essentielles pour relancer l'économie et renforcer sa résilience au Luxembourg?"
Les décisions et les investissements d'aujourd'hui déterminent les économies (ou les dépenses) et la capacité de résilience (ou les fragilités) de demain.
Le gouvernement du Luxembourg vise une relance économique par le biais, entre autres, de grands investissements publics:
"Au vu d'une situation conjoncturelle difficile et du contexte de polycrise auquel notre pays est confronté, le Gouvernement doit mener une politique de relance économique (…) en maintenant les investissements publics à un niveau élevé afin de répondre aux défis actuels et futurs liés à l'évolution démographique et à la double transition durable et digitale."
En Union européenne, le Luxembourg se démarque par sa politique d'investissement ambitieuse avec un budget public pour les infrastructures supérieur à la moyenne européenne. L'enjeu consiste à combiner relance économique immédiate et transformation bas carbone long terme des infrastructures essentielles, en décidant judicieusement, sur base des connaissances d'aujourd'hui, en quoi investir pour bénéficier des effets multiplicateurs des investissements (emplois, rentrées fiscales …) et simultanément renforcer la résilience des constructions pour les générations futures.
En effet, le contexte de dépassement des limites planétaires et d'insécurité économique globale impose de nouvelles contraintes à la construction, inédites dans l'histoire humaine, mais crée aussi de nouvelles opportunités économiques pour décarboner, repenser, sécuriser et adapter nos infrastructures.
Au niveau européen, la Directive sur la résilience des entités critiques (CER), entrée en vigueur en 2023, impose aux États membres de l'UE de prendre des mesures spécifiques pour garantir que les services essentiels au maintien des fonctions sociétales ou des activités économiques vitales soient fournis sans entrave dans le cadre du marché intérieur. Chaque État membre doit avoir recensé les entités critiques pour les 11 secteurs énumérés dans la directive et adopter une stratégie nationale pour renforcer leur résilience d'ici à juillet 2026.